Τετάρτη 20 Ιανουαρίου 2016

"La baisse du prix du pétrole aura un impact sur les résultats de Total, prévient son PDG" (Le Monde, 19-1-2016)



Les résultats 2015 de Total, qui doivent être présentés le 11 février à Londres, ne seront pas florissants sans être catastrophiques pour autant. Le PDG du groupe pétrolier, Patrick Pouyanné, a indiqué, mardi 19 janvier, sur Europe 1, qu’« ils vont baisser d’un peu plus de 20 % », alors que le prix du pétrole a reculé de 50 %. Le groupe a un peu rectifié le tir, après cet entretien, en précisant que la baisse des profits évoquée par M. Pouyanné portait sur la période courant jusqu’au 30 septembre. La chute des cours s’étant accélérée au dernier trimestre, le recul dépassera bien 20 % sur l’ensemble de l’exercice 2015.

En 2014, le résultat net ajusté avait atteint 12,8 milliards de dollars (11,7 milliards d’euros), mais il avait été amputé par de lourdes dépréciations d’actifs dans les sables bitumineux canadiens, les gaz de schistes américains et le raffinage, pour tomber à 4,2 milliards de dollars (–62%). En 2015, les profits seront inférieurs à 10 milliards de dollars. Une baisse conforme au consensus des analystes.
Le baril de brut sous les 30 dollars

Sur Europe 1, M. Pouyanné a jugé que l’entreprise dont il a pris la direction en octobre 2014, au lendemain de la mort accidentelle de Christophe de Margerie, est « solide » et « capable de faire face à cette situation ».
« Les résultats de Total résistent, parce qu’on est non seulement dans la production de pétrole, mais aussi dans la transformation, dans le raffinage, dans la distribution. »

Le baril de brut a perdu 75 % de sa valeur depuis juin 2014, où il valait plus de 110 euros. Les cours à Londres et à New York sont désormais passés sous les 30 dollars. Dès 2014, M. de Margerie avait commencé à réduire la voilure, notamment en limitant ses investissements dans l’exploration-production. Son successeur a accentué le mouvement.

Lire aussi : Les pétroliers se préparent à une année 2016 difficile

Les dépenses en capital passeront d’un pic historique de 28 milliards de dollars en 2013 à 20-21 milliards en 2016 et à 17-19 milliards à partir de 2017. Il va développer des projets moins risqués et réduire ses coûts d’exploitation. M. Pouyanné s’est fixé plusieurs objectifs, notamment de « faire des profits quel que soit le prix du baril » et de maintenir son dividende.
Une crise sans précédent

M. Pouyanné a affirmé que « l’emploi ne peut pas être la variable d’ajustement », estimant qu’il aura « besoin » de ses salariés « quand le prix va remonter ». La majorité des analystes et des industriels jugent que même si les cours du pétrole touchent prochainement un plancher à 20 dollars, ils ne peuvent que se redresser dans les années à venir. Total va réduire ses effectifs de 2 000 personnes (sur 96 000 salariés) en ne renouvelant pas tous les départs à la retraite.
« Nous recrutons moins, mais nous avons quand même recruté. En France, au lieu de recruter 1 200 personnes, nous en avons recruté 700. »

Toute la filière mondiale, depuis les compagnies pétrolières jusqu’aux sociétés leur fournissant équipements et services, est secouée par une crise sans précédent depuis le contre-choc pétrolier de 1986, qui s’était prolongé avec des prix bas pendant quinze ans. La dépression actuelle va durer toute l’année 2016, avec une offre d’or noir dépassant la demande en raison d’un retour de l’Iran sur les marchés.

Dans son rapport mensuel sur le pétrole, publié mardi, l’Agence internationale de l’énergie (AIE) a révisé en légère baisse sa prévision de demande, à 95,7 millions de barils par jour cette année (contre 95,8 millions précédemment). Cette surabondance maintiendra des prix très bas. La banque JPMorgan vient de sérieusement corriger ses projections : le prix moyen du baril sera de 31,50 dollars en 2016, loin des 51,50 dollars initialement prévus.

Seule l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) affiche un relatif optimisme sur un rééquilibrage du marché en fin d’année. Ce serait le résultat de sa stratégie – poussée par l’Arabie saoudite – de prix bas destinée à freiner les pays comme les Etats-Unis, la Russie et l’Iran, dont le coût d’extraction d’un baril est plus élevé que dans la péninsule Arabique.

En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/entreprises/article/2016/01/19/la-baisse-du-prix-du-petrole-aura-un-impact-sur-les-resultats-de-total-previent-son-p-dg_4849682_1656994.html#WidTtgaOEkOr0FQ1.99

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